Tout savoir sur la Toussaint
Célébrée le 1er novembre, la Toussaint est une solennité catholique durant laquelle l’Église catholique latine rend hommage à tous les saints connus ou inconnus.
La célébration liturgique consacrée aux Saints débute aux vêpres dans la nuit du 31 octobre et prend fin 1er novembre c’est-à-dire une journée après. Directement suivi par la fête de la commémoration des fidèles défunts qui a lieu officiellement le 2 novembre.
Histoire
La fête des martyrs
Depuis le IVème siècle, les Églises orientales ont entrepris d’honorer les martyrs tous les dimanches suivant la Pentecôte. Un siècle après, au Ve siècle, une commémoration en l’honneur des saints et martyrs se tenait à Rome tous les dimanches après la Pentecôte.
Le 13 mai 610, le pape Boniface IV consacra le Panthéon de Rome après sa transformation en sanctuaire sous le nom de l’église Sainte-Marie-et-des-martyrs. L’intention du pape à cette époque était de faire perpétuer la mémoire de tous les martyrs chrétiens dont les corps étaient honorés dans ce sanctuaire.
La date du 1er novembre
La date du 1er novembre retenue pour la célébration de la Toussaint est apparue chez les catholiques d’Occident au VIIIème siècle. Cette solennité a commencé à être célébrée effectivement à cette date lorsque le pape Gregory III rend hommage à tous les saints, en leur dédicaçant une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome.
Plusieurs peuples dont les Anglais et les Irlandais célébraient déjà leurs saints à cette période de l’année. D’où l’établissement d’un lien entre l’origine traditionnelle de cette date et les coutumes de différents peuples du monde.
Toussaint et fête des Morts : Relation
À partir du IXe siècle, une célébration servant d’office aux morts a été établie juste après la solennité de la Toussaint. L’origine de la fête des Trépassés vient des moines de Cluny en 998 qui la fit entrer dans la liturgie romaine comme célébration des fidèles défunts au XIIIème siècle.
L’adoration des défunts sera symboliquement rattachée à la date du 1er novembre. Elle est un patrimoine des interprétations monastiques du « rouleau des défunts » : l’évocation des frères d’un monastère, ou d’un commandement religieux, au jour anniversaire de leur décès. Elle a été consacrée par Odilon, abbé de Cluny au XIème siècle.
Vu qu’en France et dans certains pays du monde la commémoration de la solennité de la Toussaint est fériée, il lui est rattaché la commémoration rendue aux fidèles défunts qui a lieu officiellement le 2 novembre. La coutume multiséculaire de bougies et de chandelles allumées dans les cimetières et le fleurissement depuis le XIXème siècle, avec des chrysanthèmes, des tombes à la Toussaint le témoigne si bien (vicissitude interprétée dans le tableau La Toussaint du peintre Émile Friant) ; ce qui pousse à entrevoir à travers ces deux gestes le symbolisme d’une vie heureuse après la mort.
Symbolisme
La fête des martyrs
La célébration de la Toussaint ne tire pas son fondement sur des récits scripturaires ni sur la liturgie de Jérusalem.
Selon Mgr Robert Le Gall : « cette solennité concerne non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en avenant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu. A cela s’ajoutent également tous ceux qui sont dans la félicité divine. »
La Toussaint et l’évangile des béatitudes
Pendant la célébration de la messe de la Toussaint, l’Évangile lu est tiré du texte des Béatitudes. Ce récit exprime que la gloire concerne tous ceux et celles qui font le choix de suivre le Christ, en recevant la Parole de Dieu, la droiture et la foi en lui, la miséricorde, la justice, l’amour, la grâce et la paix.